"Après un hiver durant lequel le mécontentement, les grèves à répétition et les perturbations avaient fait rage, les conservateurs arrivèrent au pouvoir. Margaret Thatcher devint la première femme a occuper le fauteuil de Premier ministre. En deux ans, les chiffres du chômage avaient doublé. Le grondement social contre le gouvernement s'exprimait dans des manifestations et émeutes localisées à travers le pays. Le punk ne plaisait plus à la classe moyenne, aux étudiants d'école d'art et au demi-monde intello. Il était revenu entre les mains de la populace et des gamins des rues. Musicalement armée et véhiculant un message fort, la seconde vague de groupes à émerger s'était en quelque sorte adaptée à la rudesse du climat social" (Alvin Gibbs - Destroy!)
De toute évidence, pour beaucoup de punks l'effervescence de ces dernières années ne pouvait avoir comme aboutissement une new wave frelatée à la Spandau Ballet ou Duran Duran. Les groupes de 77 à l'exception de quelques uns avaient disparu, les punks allaient au concert des survivants pour voir les premières parties...
Cette radicalisation donne naissance à une nouvelle vague qui sera beaucoup plus dure et en quelque sorte plus authentique, à distance pas de vieilles gloires en chemise à jabot. Dans ce premier volume consacré à l'année 80, on peut voir se profiler les trois grands courants: La Oi! qui fait son apparition à travers la compilation "Oi! The Album" produite par Garry Bushell du magazine Sounds. Un punk ouvrier militant et volontiers nationaliste incarné par Cockney Rejects, Angelic Upstarts ou Cock Sparrer. Un second courant musicalement plus hardcore voire nihiliste dans la tradition punk avec des groupes comme Discharge, UK Subs, Exploited...Qu'on qualifie maintenant UK 82.
Le troisième est l'Anarcho punk, Crass, Zounds ou Poison Girls en ont la paternité, un mouvement communautaire dont les idées ont fait leur chemin à travers les années (Droit des animaux: Véganisme, internationalisme: No Border...) un punk moins bas de plafond qui permet à la gente féminine de continuer à s'exprimer là où la violence et le machisme les avaient exclues, une musique plurielle synthétisant diverses formes: hardcore, punk, bruitisme, minimal wave, industrial, acid folk ...
VOL 76 - U.K. '80 # 1
01_Ruts – Staring at the Rude Boys (Hayes, Greater London, '80)
02_Anorexia – Pets (Watford, Hertfordshire, '80)
03_Damned - Hit or Miss (London, Greater London, '80)
04_Charge – Rather B Crazy (London, Greater London, '80)
05_Professionals – Little Boys in Blue (London, Greater London, '80)
06_X Press – Junked-up Judy (York, North Yorkshire, '80)
07_Killing Joke – The Wait (Notting Hill, Greater London, '80)
08_Future Bodies – Terrorist (Mottingham, Greater London, '80)
09_Adicts – Sympathy (Ipswich, Suffolk, '80)
10_Six Minute War – Giles Hall (London, Greater London, '80)
11_Anti-Pasti – Two Years Too Late (Derby, Derbyshire, '80)
12_Bruce Wayne Band – Nightmares (Stornoway, Scotland, '80)
13_Exploited – Daily News (Edinburgh, Scotland, '80)
14_UXB – Over the Wall (Cannock, Staffordshire, '80)
15_Cockney Rejects – The Greatest Cockney Ripp Off (London, Greater London, '80)
16_Grids – Hypocrite (Holywell, Flintshire, '80)
17_UK Subs – Warhead (London, Greater London, '80)
18_Wall – Mercury (Sunderland, Tyne & Wear, '80)
19_Barney & the Rubbles – Bootboys ( ??, '80)
20_Discharge – Realities of War (Stoke-on-Trent, Staffordshire, '80)
21_Hoax – Rats in the Cellar (Manchester, Greater Manchester, '80)
22_Cravats – XMP (Redditch, Worcestershire, '80)
23_Nuclear Socketts – Pretenders Zeal (King's Lynn, Norfolk, '80)
24_Embryo – I'm Different (London, Greater London, '80)
25_Crass – Bloody Revolutions (Epping, Essex, '80)
26_Dark – Don't Look Now (London, Greater London, '80)
27_Zounds – Subverts (Oxford, Oxfordshire, '80)
28_Angelic Upstarts – Guns for the Afghan Rebels (South Shields, Tyne & Wear, '80)
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Pas ma période favorite du punk Anglais , mais quelques perles tout de même
RépondreSupprimerMerci.
A distance et dans le contexte actuel, ça fait tout de même du bien!
SupprimerEn fait , je n'aime pas trop l'anarcho punk , même si le début des années Thatcher explique tout ça ; le Punk est devenu militant par nécessité et a abandonné tout le côté un peu glam et frivole que j'aimais
SupprimerA part ça je crois que beaucoup de gens ne commentent pas parce qu'ils ne sont pas francophones
Comme Michael du blog "Why do things have to change"
Merci encore