"Entre Glam Rock et Punk, se trouvait
un groupe appelé Jook, qui se distinguait visuellement en revêtant
le look populaire à l'époque de la «terrace Culture». C'était
une adaptation du look skinhead de la fin des années 60, mais le
pantalon était légèrement plus évasé, porté parfois en berne,
et la longueur était revenue dans les cheveux,encore courts en haut
tout en étant plus longs sur les côtés. Les chemises étaient plus
serrées, souvent avec des cols plus longs ou parfois remplacées par des hauts de rugby ou des tee-shirts, couplées à des
vestes de style bomber et aux bottes classiques Dr Martens… un
look pour les jeunes hommes souvent décrit dans les médias comme
des «aggro lads». Comme The Who, du début au milieu des années
60, Jook voulait produire de la musique pour ses pairs, cette fois
pas les Mods, mais les skinheads ou les aggro lads, et leur son était
puissant, du rock 'n' roll brut, du blues brutal, passionné et
anthémique. Jook était un quartet classique; basse, batterie,
guitare et chant, issus de la classe ouvrière, et ils jouaient comme
si leur vie en dépendait. Merveilleux à voir et à entendre.
Pourtant, ils n'ont jamais eu l'impact qu'ils méritaient ni goûté
au succès professionnel qu'ils avaient planifié et pour lequel ils
avaient travaillé si dur. Pourquoi? C'est l'un des grands mystères
des musiques pop, mais néanmoins leur brève histoire est une
histoire intéressante dans le monde du rock'n'roll. Deux membres
clés de Jook, leur manager et batteur, John Hewlett et Chris
Townson, étaient tous deux membres du groupe de voyous Mod
psychédélique, John's Children. Respectivement guitariste et
batteur,John's Children s'est formé en 1966 et s'est dissous en
1968. Un groupe agressif dans le son et l'attitude, mais flamboyant
dans leur sens vestimentaire, ils n'ont jamais eu de véritable
succès dans les charts, malgré la présence de courte durée de la
future superstar Marc Bolan dans leurs rangs. Peut-être que leur
plus belle heure dans les annales de l'histoire du rock'n'roll est
lorsqu'ils ont ait la première partie des Who lors d'une tournée
destructrice en Allemagne au printemps 1967, pour ensuite être
renvoyés par les Who, apparemment parce que Pete Townsend les a
trouvés "trop fort et violent». Ce qui est un peu fort venant
d'un homme qui a fait de la destruction sur scène de sa guitare en
miettes une forme d'art et un élément clé de la première période…
Après réflexion, Hewlett a introduit les quatre gars dans la
culture Skinhead du début des années 70, exactement comme Pete
Meaden, le manager original de The Who, avait introduit Townsend and
co dans la culture Mod dans les années 60. Peut-être que leur
nouveau public trouvé à The Sundown avait un look et une mentalité
de skinhead/terrace forts et Hewlett avait entrevu une énorme
opportunité – ou du moins ce qu'il croyait être énorme. Malgré
le manque de succès dans les charts, le nouveau look a porté ses
fruits, car le groupe avait maintenant des Skinheads qui les
suivaient autour de Londres, ce qui à son tour a attiré l'intérêt
des médias alors que Jook commençait à être perçu comme la
figure de proue des bovver boys..." (Matteo Sedazzari, Jook the missing link between The Who and The Jam ?). Tout est dit dans cet exercice sociologique, cette fantastique anthologie a été réalisée par RPM Records en 2005, line-up: Ian Kimmet (vocals, guitar), Trevor White (guitar, vocals), Ian Hampton (bass) & Chris Townson (drums). Après le split en 74, Chris Townson tient les baguettes dans Jet pré-Radio Stars, Trevor White et Ian Hampton intègrent les Sparks... Great UK glam / proto-punk...
01_Different Class
02_Aggravation Place
03_Watch Your Step
04_Bish Bash Bosh
05_Oo-Oo-Rudi
06_King Kapp
07_Alright With Me
08_Everything I Do
09_Rumble
10_Cooch
12_Do What You Can
13_That's Fine
14_Mohair Sam
15_Movin' In The Right Direction
16_Crazy Kids
17_City And Suburban Blues
18_Hey Doll
19_Shame Shame Shame
19_Shame Shame Shame
20_Jook's On You
21_Everything I Do (Ian Kimmet Demo)
22_Aggravation Place (Ian Kimmet Demo)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire